Les infrastructures rurales sont insuffisantes est l’une des principales limitations du développement du secteur agricole surtout la commercialisation et l’acheminement des excédents agricoles et des produits de la pêche, en particulier. L’amélioration de la mobilité des personnes et la mise en marché des produits excédents de manière durable s’avère important pour desservir les zones d’intervention du projet. A cet effet, le projet prévoit la réhabilitation de 2 axes d’un linéaire cumulé de 23,9 km des pistes rurales sur le financement OFID. Il s’agit de tronçon Embranchement R7 Catió-Ilhéu d’Infanda (5,5 km) et N2 Bodjol-Djabada Porto (18,4 km) par l’Entreprise POGNA & POGNA.
Tronçon R7 Catió – Ilhéu d’Infanda
Figure 1 : L’état de piste rurale avant la réhabilitation – la présence de l’eau salée dans la piste rurale (la marée haute)
L’embranchement R7 Catió-Ilhéu d’Infanda était dans un état de dégradation complète depuis qu’elle était construite par le colonialiste portugais. La végétation est moins dense sur les 2 premiers kilomètres avant d’être dominée par la mangrove jusqu’à la fin de la piste. Pour y accéder, la population du village de Ilhéu d’Infanda devrait attendre jusqu’à la marée soit basse pour traverser vers le village de Quibil et ensuite vers la ville de Catió (centre de commerce), environ 2 km d’embranchement R7. En outre, pour apporter un malade vers la ville de Catió (l’hôpital régional), il fallait fabriquer une civière (brancard) avec les sacs vides du riz qui ressemble celle utilisée dans les hôpitaux dont les malades sont apportés, souligne la population riveraine.
Figure 2 : L’état de piste rurale avant sa réhabilitation – blocage artificiel d’un passage d’eau (utilisation des bois et pierres par la communauté villageoise pour empêcher la marée haute de traverser en des points précis)
Cette route est carrossable tous les temps, non seulement par les 2 villages (Quibil et Ilhéu d’Infanda) dont elle est passé, mais aussi pour les 28 autres villages de secteurs de Bedanda et Komo. La population de ces derniers villages traverse la rivière pour arriver au port d’Ilhéu d’Infanda afin d’accéder à la ville de Catió la plus proche pour vendre leurs produits. La réhabilitation de cette piste rurale va anéantir des difficultés dont elle vit la population de ces villages qu’y utilise.
La réhabilitation de rizière de 613 ha en 2019 concerne les 2 villages, Quibil-Ilhéu d’Infanda, dont la piste rurale réhabilitée servira de grande utilité par ces villages.
Figure 3 : La réhabilitation en cours de tronçon R7 Catió-Ilhéu d’Infanda (5,5 km)
Tronçon N2 Bodjol – Djabada Porto
Figure 1 : L’état de tronçon Bodjol-Djabada Porto avant la réhabilitation – le déplacement au temps d’hivernage au village de Djabada Porto a été impossible à cause de la présence de l’eau stagnée peu profonde dans la route
La profonde dégradation del’embranchement N2 Bodjol-Djabada Porto le rendimpraticable à la similitude de celle d’Ilhéu d’Infanda surtout pendant la saison des pluies. Ni les motos, ni les véhicules ne peuvent y accéder en ce temps d’hivernage.
Cette piste de 18,4 km ainsi construite à l’époque par le colonialiste portugais sert de liaison entre deux grands secteurs à travers de la route régionale N2 (Buba et Tite) pour l’accès aux marchés de Buba et de Tite. La piste rurale en cours de réhabilitation est carrossable tous les temps par 11 villages, notamment Bodjol, Gã Malam, Djufa, Djabada Beafada, Flack Busunha, Flack Cibe, São José, Bissilão, Flack Amende, Gã Pedro et Djabada Porto. Sur cette piste il y a la présence d’eaux stagnées peu profonde, d’arbres et arbustes dans l’emprise de la piste, dans certains endroits il y a des points bas avec passage d’eau sans ouvrages de traversée et ainsi ouvrages existants mais endommagés. La piste se termine sur le port Djabada Porto d’où sont transportés des cultures agricoles et viviers, notamment le riz, les légumes et le bétail vers la capitale Bissau et d’autres villes comme Bolama.
Figure 3 : La réhabilitation en cours de tronçon N2 Bodjol-Djabada Porto (18,4 km)
Visite du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Abel da Silva Gomes, au site d’aménagement hydroagricole pour participer à la réception provisoire des ouvrages hydrauliques d’aménagement de la Bolanha de Gã Cumba-Caur de Baixo avec une superficie de 297 ha. En 1998, le Ministère de l’Agriculture avait entamé les travaux de réhabilitation que n’ont pas été achevés en raison du conflit armé qui a dévasté le pays. Des tuyaux en PVC de 80 cm qui ont été placés dans le barrage pour la gestion de l’eau ont été emportés pendant la rupture du barrage anti-sel et le canal de drainage est devenu une rivière. Avec l’intervention du PADES à travers de l’Entreprise SOCOESTRADAS, le barrage est reconstruit : 2 déchargeurs, l’un avec 9 tuyaux et l’autre avec 3 tuyaux sont également construits pour la gestion de l’eau d’irrigation. Les 2 déchargeurs sont munis des clapets en PVC pour le contrôle de niveau de l’eau d’irrigation et la protection contre la rentrée de l’eau salée, ainsi que des bassins de dissipation en béton armée. Le déchargeur avec 3 tuyaux constitue une innovation car il est construit dans la partie un peu plus haute de la rizière permettant de faire entrer non seulement de l’eau salée dans les périmètres rizicoles pour anéantir les mauvaises herbes, mais aussi d’évacuer des eaux excédantes dans la rizière ou bolanha.
La visite du Ministre permet à la fois d’écouter la joie et les préoccupations des populations bénéficiaires surtout les femmes et jeunes et en leurs sensibilisant d’en approprier de cette infrastructure de grande échelle mise à leur disposition par le PADES que le secteur d’Empada n’a jamais connu ces derniers temps, après celui de Gã Cumba-São Miguel de 401 ha de superficie réhabilitée.
Comme il était prescrit dans le PTBA 2020 «Réhabiliter les mangroves type moderne». Le PADES vient de démarrer avec l’Entreprise SOCOESTRADAS Lda, l’activité de réhabilitation moderne de 297 ha de la rizière de Gã Cumba-Caur de Baixo. Il est prévu de construire 2 déchargeurs, l’un de 9 tuyaux et l’autre de 3 tuyaux pour la gestion de l’eau.
L’équipe du PADES (Projet d’Appui au Développement Economique des régions du Sud) a rendu sur le terrain pour apprécier le déroulement des travaux et entretenir avec l’Entreprise en charge d’ouvrage, tout en respectant les consignes de prévention barrière afin de briser la chaine de contamination du Covid-19.
Dans le sens de rendre visible les aménagements hydroagricoles, un échange a été organisé par le consultant international en communication avec les journalistes des différentes médias de capitale Bissau sur le thème «Journalisme rural, une opportunité de développement au niveau du terrain et de la société». Cet échange a eu lieu au siège du PADES à Buba et poursuivi au niveau du terrain en visitant les rizières réhabilitées et ainsi interviewant avec les agriculteurs pour connaitre leurs production et problèmes quotidiens.
En tenant compte le début de la campagne horticole, activités réalisées par les femmes maraichères, le PADES a organisé pour la première fois (innovation) dans la vie de femme rurale la séance de l’ouverture de la campagne horticole 2019/2020 à Cabopa Cabral, secteur de Bolama sur le thème «Femme rurale dans la production de légumes».
L’idée d’organiser cet évènement d’une grande importance ressort non seulement pour ressembler les femmes horticoles de différents périmètres maraîchers aménagés, mais aussi une occasion pour le partage de connaissances entre les femmes et également pour diffuser les activités développées par le PADES auprès de grand publique des régions du Sud. L’objectif est de promouvoir les activités génératrices de revenus pouvant aider les femmes rurales à subvenir leurs besoins en les encourageant à continuer de produire et d’augmenter leurs revenus grâce à des techniques de production améliorée, non seulement pour leurs autosuffisance alimentaire, mais aussi d’avoir des ressources supplémentaires pouvant contribuer à l’amélioration de condition de vie de l’ensemble du ménage.
Visite de la Ministre de l’Agriculture et Forets, Madame Nelvina Barreto, aux sites d’aménagements hydro-agricoles et pistes rurales réhabilités par le PADES. Exemple, de Gã Cumba-São Miguel d’une superficie de 401 ha a été réhabilité 650 mètres de barrage avec 2 déchargeurs construits, l’un de 10 tuyaux et l’autre de 3 tuyaux. Ce dernier déchargeur constitue une innovation car il sert uniquement à faire entrer de l’eau salée dans les périmètres rizicole pour anéantir les mauvaises herbes et d’évacuer des eaux excédantes dans la rizière. La Ministre a parcouru presque 230 km de la zone d’intervention du PADES le plus difficile accès pour écouter les préoccupations de population rurale, surtout les femmes productrices et les jeunes.
